Annexe 1a : A la gare

Ardan s'approcha de Selenia d'un air ouvert et prêt à la discussion.

La jeune femme sembalit quelque peu perdue sur le quai de la gare.

"Salut.
Vous espèriez prendre le train...Je crois qu'il y a eu un incident, j'sais pas quand on va pouvoir partir?
...On s'est pas déjà vu quelque part, votre visage me dit quelque chose, c'est sûr on ne peut pas l'oublier!"
Le jeune homme plaque alors un sourire charmeur sur son visage.

Selenia regarda le jeune homme de pied en cape.

"Je ne suis pas pressée. Et non je ne croi pas me souvenir de vous, je crain que nous ne fréquentons pas les mêmes milieux..."

Puis elle marqua une pause pour fixer son interlocuteur dans les yeux, comme pour fouiller son âme.

"Et vous êtes...? Excusez moi. Je ne me suis pas moi même présentée...Je me nomme Selenia. Sauriez vous ou se trouve le chateau d'Anger par le plus grand des hasard??"

"Ardan, c'est mon nom. Ravi.
Effectivement je ne crois pas que nous fréquentions les mêmes endroits, et alors c'est ça qui fait l'intérêt de la vie, non?"
Le jeune homme continue d'avoir un sourire charmeur.
"... je sais où se situe le château...il se trouve que j'en sors! Mais croyez-moi une jeune femme comme vous n'a rien à y faire.
Souhaiteriez vous prendre un verre ou un café avec moi en attendant le prochain train?"

(Sourire)

Selenia sembla ravie.

"Oui, ce me semble une bonne idée...Nous pourrons ainsi parler de ce fameux chateau"

Ils allérent alors ensemble au café le plus proche.
Selenia demanda un diabolo fraise.

"Pourquoi dites vous, cher Ardan, que ce chateau n'est pas un endroit pour moi, alors que, excusez moi de le dire, vous ne savez, dans le fond, rien de moi...?"

Quant à lui, Ardan commanda un café, bien serré.
Et tout en l'avalant d'un trait, malgré la fumée qui sortait de la tasse, signifiant ainsi que le breuvage était encore très chaud, il répondit à la jeune femme:
"C'est vrai que je ne vous connais pas, tout du moins pas encore...
Mais ce que je peux vous dire sur ce château, puisque c'est le sujet qui semble le plus vous captiver, c'est qu'il y a là-bas, plein de vieux messieurs rasoirs, et tout un rassemblement hétéroclite de jeunes gens plus ou moins polis...En y repensant, c'était un peu comme dans une école..."
Il finit le fond de sa tasse tout en regardant la jeune femme.
"Vous pensez que vous avez à y faire quelque chose, peut-être aviez-vous été invitée ?"

"Aurai-je posé la question qu'il ne fallait pas...ou bien sentez-vous quelque chose autour de nous?..."
Ardan ne regarde plus le fond de sa tasse, et inspecte les environs proches du regard, quelque peu anxieux.

"Non, c'est bon...Je scotchais...Ca m'arrive...
On m'a invité à ce chateau en effet..."

"...je comprends, ça peut m'arriver moi aussi.
Pour le Château, je sais pas bien, ceux qui m'ont invité avaient l'air assez préoccupés, mais je comme je te l'ai déjà dit, j'ai eu l'impression de me retrouver à l'école...et alors je suis reparti, parce que j'ai un travail à finir, important.
Eux ils voulaient m'envoyer faire signer des genres de contrats d'assurance à des types! C'était vraiment bizarre...mais j'ai pas dû tout bien comprendre, parce que tu vois c'étaient quand même des gars comme nous."

Le temps passant, l'étrange sensation d'être observé grandissait. Et étrangement, la gare paraissait de plus en plus calme.

En scrutant les alentours, Ardan put se rendre compte que la gare s'était comme vidée, ne laissant plus que quelques rares voyageurs esseulés dans certains endroits. Puis, près des portes, un groupe de eprsonnes vêtues de costumes noirs semblant scruter en cherchant quelque chose, ou quelqu'un...

En réfléchissant quelques instants, Ardan se souvint d'une pancarte sur les quais qui indiquaient une sortie donnant directement sur le parking de la gare.

Prenant la main de la jeune femme, Ardan se lève, avec vitesse, mais sans brusquerie,, et l'entraîne dans la direction du parking (bien qu'il ne soit pas venu en voiture, il cherchera là-bas une sortie piétonne, pour l'instant il n'a pas encore l'intention d'en voler une pour s'enfuir), et tente de voir si les hommes en noir continuent de les suivre...

Tout en faisant cela, il parle à voix basse, et dit à la jeune femme:
"Ne traînons pas ici. Nous sommes surveillés par des hommes en noir..."

Les deux jeunes mages s'éclipsèrent discrètement vers les quais mais l'espèce d'atmosphère particulière qui était tombée comme une chappe de plomb dans la gare rendait toute échappatoire discrète assez difficile et il était fort probable qu'ils aient été repéré.

Néanmoins, ils arrivèrent à trouver l'issue menant au parking (qui se trouve être en plein air) et là, le calme mais le stress et la peur d'une poursuite éventuelle.

Les phares d'une petite berline débouchant du rond-point un peu plus bas et s'engageant dans la rue éblouit quelques instants les jeunes gens.

La voiture s'arrêta et la portière arrière s'ouvrit.

"Montez, dépéchez-vous !"

C'était une voix de femme.

Sans trop regarder qui se trouve à l'intérieur, il prend par le poignet celle qui l'accompagne et s'engouffre dans la voiture, à l'arrière.
"Merci!" parvient-il à dire, dans la précipitation.
Puis il tourne la tête et observe à travers le pare-brise pour voir s'ils seraient encore suivis.

Alors que la voiture redémarrait, Ardan vit débouler deux grosses berlines noires à leurs trousses.

"Accrochez-vous, nous allons devoir les semer !"

Puis Ardan put sentir la voiture accélerer.

Ardan reconnut le visage de la jeune femme. Il l'avait déjà vu au Château d'Angers. Elle était l'une des membres de la Fondation.

...Puis voyant, ou plus précisémment ne voyant pas qui elle était exactement, après un très long examen visuel, Ardan se retourna, car n'étant pas le conducteur il ne savait trop quoi faire d'autre pour le moment, pour constater s'ils étaient toujours suivis, poursuivis par les voitures?
Il essayait même, d'un simple regard, de déterminer leur marque, leur plaque d'immatriculation et éventuellement le nombre des passagers...

*...Ici personne ne semble faire dans la discrétion! C'est inquiétant...*

Apparemment, ils avaient réussi à semer leurs poursuivants. La jeune femme conduisit jusqu'au château avant de s'y garer et d'inviter Ardan à descendre.

"Venez, ne trainons pas trop. Ces Blues Brothers pourraient nous retrouver. Je suis Maud, nous nous sommes vus tout à l'heure me semble-t-il ?"

Tout en parlant, la jeune femme prenait la direction du pont-levis afin de pénétrer dans la cour du château.

Ardan suivait la jeune femme, et avait une mine contrasté.

*Comment je vais me sortir de...là?...Enfin je suis entre de... bonnes mains!*

Il mit ses mains dans ses poches et tout en marchant d'un pas alerte regardait la silhouette de sa sauveuse.

*Quel âge peut-elle bien avoir?*